Un grand film Moi, Daniel Blake

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Pour une fois, une  Palme d’or à Venise en mai 2016 est remarquable. Il dit l’inhumanité des services sociaux anglais .Et Ken Loach est un grand cinéaste. Un menuisier veuf de 59 ans , est déclaré inapte au travail par les médecins. Mais les services sociaux en ont décidé autrement. En effet  » depuis mai 2010, le plan d’austérité mis en place par George Osborne3 prévoit la privatisation du plus grand nombre des services publics. Ceux qui restent en place sont soumis aux mêmes normes managériales que le secteur privé : évaluation et concurrence ». Ce sont désormais des salariés rémunérés sur objectifs qui appliquent les règlements : la gestion sociale s’en trouve bouleversée. » Marrant en effet de vouloir gérer la pauvreté comme on gère la richesse. So english ! Daniel Blake est donc obligé de rechercher du travail en sachant qu’il ne pourra l’accomplir.

Etonnante démonstration de l’inhumanité des deux services public et privé quand il est produit par des êtres sans foi ni loi.

Jolie démonstration aussi  du pouvoir de l’entraide. Daniel Blake va empêcher de couler une femme et ses deux enfants en totale situation de détresse. Elle est aussi broyée par les services sociaux.

Dans l’un de ses CV, Blake tient à préciser : « Je suis un homme, pas un chien. Un citoyen — rien de moins et rien de plus. »

Et bien non Blake est bien plus qu’un citoyen , c’est une créature de Dieu. Et les gens qui s’occupent de lui l’ignorent….

Autre détail amusant, si l’on veut, est l’obligation de tout faire par ordinateur. Les fabricants de matériel informatique et les adeptes du progrès à tous prix se sont unis pour nous faire vivre dans une société bien totalitaire. Même Staline ne régissait pas la vie de ses concitoyens à ce point. On est dans le meilleur des mondes et ce monde est triste !

Autre réflexion, c’est bien de vouloir verbaliser les pauvres prostituées mais il faudrait peut être d’abord veiller à ce qu’elles aient à manger !

A voir en famille avec les grands adolescents.

 

 

 

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1 réponse à Un grand film Moi, Daniel Blake

  1. Marie dit :

    Merci Madame, c’est un film bouleversant. Le pire est qu’il ne force pas le trait mais décrit la réalité crue et cruelle d’un système qui veut des hommes objets, jetables, un fois qu’ils ne fonctionnent plus pour une absurde production.
    C’est vrai le jury de Cannes a fait cette fois le bon choix et nous a épargné le tres loué Tony Erdmann, que pourtant nous sommes allés voir à Berlin des LA sortie. On essaiera de ne plus tomber dans ce genre de panneau.
    Bravo à Ken Loach

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