Un bel été avec des livres évidemment


L’imprévu
dans l’histoire de Dominique Venner chez Pierre Guillaume de Roux.

Récit passionnant de 13 meurtres exemplaires dont celui du premier ministre russe le grand Stolypine par un riche héritier juif, Bogrov, celui de François Ferdinand, Darlan ou Kennedy. Extrêmement instructif et plein d’humour comme toujours avec Dominique Venner: « la religion de l’amour universel conduit souvent au massacre. Compensation fréquente de l’inaptitude à l’amour pour une personne réelle et proche, femme, homme, enfant, l’amour de l’humanité est d’autant plus frénétique qu’il est abstrait et absolu. Malheur à celui qui doute ou qui résiste. »Les hommes sont si stupides,disait le philosophe révolutionnaire russe Bielinski, qu’il faut les mener au bonheur par la contrainte. » Ce qui revenait à dire que pour assurer le bonheur des humains, il faut commencer par leur couper le cou. Programme très à la mode depuis 1793. »

Sacré art contemporain d’Aude de Kerros. Evêques, Inspecteurs et commissaires. Jean Cyrille Godefroy.

Un art sacré d’Etat envahit nos églises imposé par des évêques et des inspecteurs pour qui l’art contemporain est le nec plus ultra. Les autres artistes comme Philippe Lejeune ou Aude de Kerros qui peignent des apôtres et des saints sont priés d’aller ailleurs. Tout ce petit trafic est clairement démontré, la stupidité identifiée et les responsables montrés du doigt. Utile et salutaire pour ceux qui n’en peuvent plus de voir des horreurs envahir nos musées ,nos châteaux et nos abbayes. Allez voir sur le blog Versailles mon amour les oeuvres de Dame Vasconselos exhibées au château . Ses escarpins géants en casseroles dans la galerie des Glaces vous laisseront muets.

Jules l’imposteur  par François Brigneau chez Dominique Martin Morin.

Par l’un des plus grands polémistes de notre temps, récemment décédé, François Brigneau, le portrait au vitriol mais rigoureusement exact de Jules Ferry, l’un des anti cléricaux les plus virulents qui, de 1879 à 1914 a écarté , démocratiquement, les catholiques du pouvoir et interdit aux congrégations religieuses d’enseigner. En prime une remarquable préface de Jean Madiran qui nous invite à reconquérir le Panthéon volé à l’Eglise à la Révolution pour y enterrer ses petits hommes: « Si nous ne capitulons pas, Dieu aidant, un jour le Panthéon sera définitivement rendu à Sainte Geneviève; la France sera rendue à la France. » François Brigneau reproche à Ferry de lui avoir imposé une éducation strictement laïque: « Jamais je ne serai le catholique que j’aurais aimé être, de nature et de sentiment, sans grands tourments d’esprit, dans la banalité des certitudes. C’est la grande victoire de Jules Ferry l’imposteur. »

C’était des hommes. Histoire vraie de la guerre d’Indochine par Roger Holeindre. Editions d’Heligoland.

Par un homme du métier qui fut  plus tard grand reporter à Paris Match voilà l’histoire d’une guerre qui mit fin à une amitié née en 1626. Les japonais expansionnistes puis les gaullistes inféodés aux marxistes puis le vietminh ont fait souffrir mille morts aux indochinois et aux français considérés comme des collaborateurs parce que fidèles au Maréchal Pétain. Tout cela sous l’oeil goguenard des Américains qui croyaient tirer les marrons du feu et qui, en réalité, creusaient la tombe future de leurs soldats. Des documents très originaux, des récits de guerre prenants et une lucidité que l’avenir a démontrée. Lisons cet extrait d’une lettre prémonitoire du Maréchal de Lattre de Tassigny au général Salan : « Si nous perdons ici (Indochine), tout s’écroulera; nous avons en face de nous des adversaires qui ne se contentent pas de tuer des soldats, ils font la guerre aux âmes. Le lavage de cerveau, l’endoctrinement des prisonniers, les manifestes que les Viets font signer aux officiers captifs sont des choses terribles. C’est une guerre qu’il ne faut pas perdre, sinon le jeu maudit continuera en Tunisie, en Algérie, dans toute l’Afrique et peut être même un jour en France. »

Magnificat de René Bazin chez Via Romana .Réédition.

Ce très beau roman raconte l’histoire d’une vocation religieuse, celle d’un paysan breton qui part à la guerre de 14 et s’instruira dans les tranchées. La terre bretonne, la famille et la bien aimée de Gildas resteront dans votre mémoire…si belle est l’écriture et le sens du réel.

Le voisin. M.A.Graff. éditions Ramses VI.

Roman à suspens très bien ficelé sur la difficulté d’aimer un tueur à gages….Impossible d’en dire plus ! Mais on ne lache pas le livre.

Jeanne d’Arc .La vérité sur un faux procès.Par Alain Bournazel . Artena éditions .

Officier de Saint Cyr, énarque, Alain Bournazel explique le procès jour après jour  et en souligne toutes les malhonnêtetés. Il évoque aussi le procès de réhabilitation peu connu. Vous suivrez le récit des combats contre les Anglais comme si vous y étiez et la Normandie défilera sous vos yeux, amis auditeurs normands. Le livre d’un très grand historien qui se lit avidement.

Confessions. Les poètes maudits.Verlaine .Préface de Jean Baptiste Amadieu.Via Romana.

« Je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal  que je ne veux. « Racine et Verlaine sont frêres. « Je suis entré dans la Via Dolorosa des plus intîmes aveux. » écrit il dans ses confessions si émouvantes et stylées. Ses portraits de Rimbaud et de Marceline Desbordes Valmore, éperdus d’admiration touchent le lecteur . Une belle action que cette réédition décidée par Maxence Caron.

Maurice Bardeche par Françis Bergeron.Editions Pardes.

Lisez vîte cette petite biographie de Françis Bergeron qui vous fera comprendre la taille de ce normalien, agrégé de lettres qui aurait pu avoir la carrière d’ un Pompidou ou  être académicien, dont la carrière fut brisée par son soutien sans faille à  son ami Robert Brasillach. Ses études de Balzac, Flaubert, Proust, Céline et Stendhal font autorité .Quand à son portrait de notre siècle écoutez son credo  « Je crois que le monde moderne est une entreprise de dénaturation de l’homme et de la création. Je crois à l’inégalité parmi les hommes, à la malfaisance de certaines formes de la liberté,à l’hypocrisie de la fraternité. Je crois à la force et à la générosité. Je crois à d’autres hierarchies que celle de l’argent. Je crois le monde pourri par ses idéologies.Je crois que gouverner, c’est préserver notre indépendance, puis nous laisser vivre à notre gré. »

A propos de l’idéologie compassionelle : « Ce qu’on cherche à émouvoir en  nous ce n’est pas ce qui est noble,généreux, viril,ce sont au contraire nos nerfs, nos pleurnicheries,notre crédulité, notre niaiserie. » et en fin « Nous sommes arrivés, sans nous en rendre compte , à un régime où il n’est plus permis de penser incorrectement. » Maurice Bardèche se déclara, après 45, fasciste . C’est interdit mais on peut se déclarer communiste, c’est même chic et bien vu !

L’immense leçon que je reçus de Maurice et Suzanne Bardèche,à chacune de mes visites, fut celle de l’intelligence heureuse qui se joue de tout, de la bêtise et de la mort, du mensonge et de la haine. Une intelligence heureuse est un trésor rare que n’ont évidemment pas découvert ses sinistres contemporains. Faire son travail le plus honnêtement possible et dans son cas réfléchir le plus rigoureusement possible, fonder une famille, élever ses enfants pour en faire des hommes et des femmes dignes de ce nom, voilà ce que conseillait Maurice Bardèche aux jeunes venus l’écouter. »

Ed Pardes

René Benjamin , un écrivain si français.Par Xavier     Soleil.Edition Pardes.

ll fut une gloire de la litterature française. Son neveu puis son fils moururent au combat pour défendre la France. Son oeuvre est considérable, ses biographies de Balzac et de Marie Antoinette n’ont jamais été égalées. Mais ceux qui nous « libérèrent » en 44 l’ont mis en prison. Motif : son peu de goût pour la démocratie. Alors il décida de ne plus s’occuper de politique .  » Cela ne me regarde pas , puisque j’ai décidé dans ma vie d’aimer, de chercher et, si je peux, de créer du beau et du durable. S’attacher à la bassesse et à l’éphémère, c’est temps perdu. Le beau! Le beau qui naît d’un merveilleux mariage entre la passion et la sagesse-donc supérieure à tout ce que créee la passion seule, et l’intérêt seul.

La sagesse ne vient pas que de l’intelligence. Elle est un merveilleux équilibre, une symphonie de la conscience, du coeur et de l’esprit.Le beau survole tout. »L’accord intime du premier biographe de René Benjamin, Xavier Soleil, avec son sujet est tangible. Ce petit livre insolent, fervent et riche apprend mille et une choses sur une oeuvre méconnue et une époque infiniment plus libre que la nôtre.

Le temps des imposteurs par Jean Luc Gendry.Pascal Galodé éditions.

Les romanciers sont quelque fois infiniment plus libres que les historiens. Pourquoi Autant en emporte le vent et le Docteur Jivago sont ils toujours des succès mondiaux? Parce que ces romans disent la vérité charnelle de ces guerres, guerre de Secession et Révolution russe . Parce que l’idéologie en est bannie. Jean Luc Gendry raconte la dernière guerre sur six volumes. Le dernier est consacré à 1944. Grâce à son âge, il a connu la plupart des protagonistes.Il a approfondi toutes les archives possibles sans a priori et comme c’est bizarre! il  a trouvé des documents que les historiens n’avaient pas trouvé jusqu’ à aujourd’hui.

Le héros Nicolas Tavernier est un jeune homme brillant, major de Normale, ami des écrivains, journaliste et rédacteur des discours du Maréchal Pétain, jusqu’en 42 . Après il est employé partout en France pour prévenir, guérir , éviter un certain nombre de drames de l’époque. On le voit ainsi en Haute Savoie expliquer en vain à Tom Morel qu’il admire, que son action aura des conséquences sanglantes, les Allemands élimineront son groupe et que les rouges espagnols qui mettent le pays en coupe réglée ne sont pas là pour sauver les français mais pour développer le communisme.

Le second héros plutôt négatif est De Gaulle qui dira au Général Odic:  » Ne le dîtes jamais, ne l’avouez jamais mais l’armistice était inéluctable. » On voit d’un côté les fossoyeurs,ceux qui déclarent les guerres, Reynaud, Churchill par pur intérêt personnel, il leur faut briller et donc lever des orages désirés. Et ceux qui font face, qui écopent les voies d’eau et maintiennent le pays en vie.

On entend les conversations des politiques, Laval qui négocie pieds à pieds, le Maréchal qui assure la pérennité entourés de fonctionnaires petits et grands qui n’ont qu’un seul but: remplir leur devoir d’état et  des journalistes comme  Pierre Brisson, le directeur du Figaro qui avoue qu’il a reçu la consigne fin 44, de ne plus attaquer le parti communiste, des religieux comme certains Jésuites si déconnectés de la réalité qu’ils ont vraiment cru que le temps de la révolution était venu et que le PC apporterait la bonté évangélique  sur terre .Des écrivains vivent devant nous, les uns désespérés par l’avenir comme Giraudoux et Anouilh et d’autres excités et ravis comme ce pauvre Mauriac qui, parce qu’il a été méprisé par la bourgeoisie bordelaise soutient les rouges en Espagne et ailleurs, sans imaginer une seconde que si ces mêmes rouges l’avaient rencontré sur leur chemin ils l’auraient écrasé comme un pou  ! L’auteur nous fait sentir la haine qui anime le proçès Pucheu à Alger où le Général a décidé d’éliminer physiquement ou socialement tous ceux qui n’étaient pas derrière lui depuis juin 40 .On entend les honteuses  imprécations des démocrates chrétiens, les listes d’épuration rédigées au plus vîte.Il y a enfin une grande famille ,celle de Charles de Montades entouré de ses très jolies et très actives filles qui vivent dans un château sur les bords de la Loire et l’auteur sait témoigner de la grandeur de ces familles au service de la France, au service des pauvres et des familles de prisonniers.

Cette fresque historique intelligemment découpée en courts chapitres saisit l’esprit et l’âme. Les mythes tombent les uns après les autres. Les imposteurs sont alignés en rang d’oignons. Lisez ce livre et offrez le . Jamais livre n’a été aussi nécessaire.

Les contes de la Comtesse d’Aulnoye .Editions d’Héligoland .

Il était une fois un temps où beauté rimait avec bonté et pureté, laideur avec vilenie. La vie n’est pourtant pas rose dans les contes de Madame d’Aulnoye mais la patience et l’amour surmontent tous les obstacles. Les bienfaits sont rendus au centuple et la beauté, si elle sait rester modeste fait le bien autour d’elle. Ces contes sont une source inépuisable de sagesse .Il est bon de réentendre la fin de tous ces récits:  » ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. »


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1 réponse à Un bel été avec des livres évidemment

  1. c dit :

    Vasconselos: elle a osé habiller en dentelles une statue ancienne et grandeur nature d’un St Jacques le Majeur (celui de Compostelle) à l’allure particulièrement décidée et virile, et dont le symbole a donné tant de courage aux Espagnols et Portugais dans le cadre de la reconquête de leurs pays.
    L’horrible « chose » est passée sans problème lors d’une exposition d’art sacré sinon patronné, tout au moins organisée, avec le bienveillant accueil des autorités religieuses au Portugal mais aussi à Lyon.
    Une illustration particulièrement pervertie de l’art religieuse, et cela dans l’indifférence voire le soutien implicite de certains membres de l’Église catholique.
    C’est tout à fait ce que montre Aude de Kerros. Malheureusement tout ce qu’elle dit est complétement vérifiable, y compris dans des petites églises.

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