Extension des panneaux publicitaires : le paysage français pollué

pubEntendu au journal de la réinformation de Radio Courtoisie le jeudi 4 Février:

Discrètement, et sous la pression des magnats de la publicité, un décret d’application de la loi Macron « pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques », permet une libéralisation des règles d’implantations des panneaux publicitaires dans les petites villes et villages.

Que prévoit ce décret ?

L’article 2 du projet de décret « relatif à la publicité extérieure, aux enseignes et aux préenseignes » facilite l’implantation de panneaux publicitaires de grande taille, en particulier dans l’enceinte des stades d’une cinquantaine de villes.
Il prévoit aussi d’autoriser l’implantation de panneaux publicitaires scellés au sol de 4 mètres sur 3 dans certaines communes de moins de 10 000 habitants, où depuis toujours ce type d’équipement était interdit. 1 532 communes sont concernées.
Cela risque de dégrader le paysage de nos bourgades… Autour de Dinard, par exemple, les autorisations d’implantations publicitaires seraient augmentées de 1 678 % !

Le projet de décret propose aussi de revoir le mode de calcul de la surface publicitaire…

… Qui, depuis 1979, est défini par l’affiche + les éléments de support. La loi issue du Grenelle de l’Environnement, applicable depuis juillet 2015, avait réussi à réduire cette surface de 16 à 12 m², rendant illégaux des centaines de milliers de panneaux. Il fallait donc les remplacer. Mais que dit l’article 4 du décret ? Que la surface totale des publicités de 12 m² ne peut en tout état de cause dépasser 16 m² ! Beau succès pour les publicitaires !

On peut s’étonner de cette initiative gouvernementale favorisant la pollution visuelle, 2 mois seulement après la COP 21 !

Le progrès de la publicité, cette « arme de conditionnement massif » des esprits, est indispensable au fonctionnement de la société marchande. En France, chaque personne est déjà bombardée d’environ 300 000 messages publicitaires par an.
L’Etat serait bien inspiré de protéger les esprits de cette « pollution visuelle », comme la pollution de l’environnement tout court. Pourquoi ne pas suivre l’exemple de Grenoble qui, fin 2014, a été la première grande ville française à bannir la pub de ses rues ?

Ce contenu a été publié dans Agenda. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à Extension des panneaux publicitaires : le paysage français pollué

  1. Marie Le St-Aubin dit :

    Dans les stades a l’intérieur .. Les spectateurs vont regarder un match et ne vont pas se laisser distraire par des panneaux publicitaires. Quant à l’état qui ferait mieux de protéger les esprits que de polluer nos belles campagnes, c’est justement ce qui est recherché par tous les moyens : polluer les esprits, les abêtir, les endormir afin que personne ne développe son intelligence sa réflexion. Nos enfants deviendron ainsi de gentils consommateurs. Le meilleur monde se met en place, même pas lentement mais sûrement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *